Autrefois appelé « Bois Louis », ce parc planté de beaux arbres constituait la partie sud du domaine que les jésuites avaient acheté à Henri de Tisnès, en 1662, pour y établir les jardins potagers du Collège royal (aujourd'hui lycée Louis-Barthou). En 1808, Napoléon en fait don à la Ville.
En contrebas du boulevard des Pyrénées, face à l'ancien quartier industriel, un parc aux arbres remarquables s'étire sur plus de trois hectares. Ancien jardin potager des jésuites, il est saisi à la Révolution et mis en vente en 1790 avant d'être offert aux Palois par Napoléon. Tous les terrains sont vendus à l'exception des allées situées le long de l'Ousse, aménagées en promenade baptisée « Cours du roi de Rome ».
En 1866, les terres situées entre le Gave et l'Ousse sont cédées pour l'implantation de la gare. À la fin du siècle, le projet de construction du boulevard des Pyrénées contraint la ville à racheter les terrains vendus quatre-vingts ans plus tôt. Les terrains marécageux du Bois-Louis sont assainis et remblayés. L'installation du Véloce-Club consacre la fonction sportive du lieu.
Inauguré en 1902, le chalet du Véloce-Club (aujourd'hui villa Tissié), dessiné par l'architecte Noutary, s'apparente à un club-house avec ses salons et salles de jeux. Il donne sur un ensemble d'équipements comprenant un vélodrome, des terrains de tennis, des jeux de croquets et de boules. Les courses cyclistes et les championnats de tennis qui s'y déroulent connaissent un véritable succès. Le vélodrome est peu à peu délaissé au profit des courses sur route.
Après 1950, la municipalité transforme l'ancien vélodrome en stade municipal, nommé stade Tissié en hommage au docteur Philippe Tissié (1853-1935), fondateur des Lendits scolaires et initiateur de la gymnastique suédoise en France. Le stade accueille le sport scolaire et devient chaque année le cœur du circuit du Grand Prix automobile de Pau. En dehors de ces périodes festives, il demeure un espace de quiétude offrant aux promeneurs une douce liaison de verdure entre le centre et la ville basse.
D'après Lætitia CONTI, Pau et ses alentours en 101 sites et monuments, le Festin Hors-série, 2014.